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S’il y a bien un incontournable dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, c’est le Fou-Bar!  Ce bar ouvert depuis 34 ans, a su conserver son cachet.  Liliane (Lili) Jodoin et Claudie Melançon en sont copropriétaires depuis plus de 20 ans, mais leurs rires y raisonnent depuis bien plus longtemps.  « À deux, on se partage les quarts de travail, les tâches de gestion, les soucis et les succès… une bonne équipe, une belle complicité. »


C’est Lili qui planifie la programmation artistique et évènementielle : anniversaires, expositions, rencontres théâtrales et littéraires, musique…  « On est chanceux de suivre l’évolution des artistes qui s’y produisent : Martin Desjardins, Félix Girard, Gab Paquet, Gabrielle Shonk, les frères Côté, Marie-Christine Roy et tous les André Larue de ce monde, pour ne nommer que ceux-là… D’ailleurs, si vous avez de la chance, vous pourrez m’entendre chanter dans mon bar. » Dit-elle en riant.  C’est au Fou-Bar qu’a pris naissance, en 1999, la Ligue d’improvisation musicale de Québec.  Cinq ans plus tard, devant l’ampleur de l’évènement, la ligue a dû trouver une plus grande salle.  Elle se produit maintenant au Cercle.  Bien des artistes et musiciens continuent de fouler les planches du Fou-Bar pour le plus grand plaisir de la clientèle.  C’est devenu une incontournable destination des amateurs et connaisseurs de jazz qui viennent s’y abreuver tous les mardis et savourer la musique dans l’ambiance chaleureuse des «Mardi-Jazz».

 
« Mais d’où vient le nom du Fou-Bar???  On m’a raconté que peu avant l’ouverture du bar, sur les vitrines placardées, une annonce a pris forme.  Un mot par jour…  Bientôt / ouvrira / ici / le / plus / fou / bar… et voilà comment le Fou-Bar a ouvert le 20 mai 1983.  C’est le groupe Paprika, constitué de 10 actionnaires, qui en était propriétaire.  En décembre 1994, cinq employés se sont associés pour fonder la compagnie Barjo et en ont fait l’acquisition.  En avril 1995, Barjo a acheté Les Fourberies (maintenant les Salons d’Edgar).  Le temps a passé, la bière a coulé, des associés sont partis, les rencontres se sont bousculées, Lili et Claudie ont navigué… et BARJO est toujours vivant! »

Tous les chemins mènent au «rhum» !  Claudie a emprunté le chemin des écoliers en anthropologie.  C’est sur le sentier des études musicales que Lili usa ses godasses.  Tout au long de leur itinéraire, elles ont travaillé avec le public.  Claudie a acquis son expérience en service de restauration et Lili a travaillé plus de dix ans dans les auberges de jeunesse du Québec.  Voici la trajectoire qui les a menées à poser leurs valises au 525, rue Saint-Jean.

À la question : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui voudraient se lancer dans le métier?  Lili répond : « Ben, bonne chance!  Dans ce domaine,  il faut être rapide, allumé, puis jouer de patience.  Autant pour le volet propriétaire, où l’on apprend vite l’existence d’une montagne de règlements et de lois insoupçonnées, que pour le volet service à la clientèle qui est un métier complexe en soi.  Disons qu’il faut apprendre à jongler avec le plaisir, la sécurité, l’efficacité, l’empathie, la diplomatie et… j’en échappe…  Mais heureusement… un sourire apaise et un rire guérit presque tout… particulièrement  le mien, bien qu’il soit contagieux, semble-t-il!!! »

« Plus de vingt ans dans un bar ça nous fait beaucoup d’anecdotes, mais on n’a pas le temps d’être nostalgique.  Je me souviens de la journée où l’interdiction de fumer est entrée en vigueur…  Un des employés est arrivé déguisé en croque-mort.  Il portait une immense couronne funéraire faite en fleurs hawaïennes avec une cigarette à l’intérieur.  C’était de toute beauté.  Nous avons même eu droit à un article dans le journal Le Soleil.  Oui, la loi 44 sur le tabac, c’est un bienfait pour notre santé, mais j’aimais bien l’aspect visuel du bar enfumé. »


Le Fou-Bar, un lieu mythique du quartier Saint-Jean-Baptiste?  Un lieu vrai, de son temps… et pour longtemps !

 


Texte élaboré à partir d'une entrevue avec Sabrine Grandliénard et Liliane Jodoin, copropriétaire du Fou-Bar  au printemps 2017.

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